Ranger l'homme ou ranger l'animal?
Au moment est adoptée une nième proposition de loi "portant sur l'animal" (j'utilise ce flou à dessein car, entre les compte-rendus dans la presse, les exposés des motifs et le contenu des droits on ne sait jamais trop s'il s'agit de faire de l'animal un "être doué de sensibilité", qui présente autant de normativité que de reconnaître que la pluie mouille ou le feu brûle, ou ne "plus en faire un meuble", ce qui a une tout autre portée, voire d'en faire une "personne juridique", où la portée est alors abyssale), à ce moment, donc, est publié l'ouvrage Ranger l'animal reprenant les termes du workshop bisanuel organisé par Eric de Mari et Dominique Taurisson-Mouret dans le cadre de leur parcours d'histoire des colonies, et des expérimentations juridiques, d'autrefois. Ce qui est intéressant c'est d'observer que l'avis des "positivistes" (comme nous désignent les historiens) n'est palors pas sans intérêt. la question de savoir quelle était la place de l'animal, dans divers espaces coloniaux (la première ou la deuxième époque, les colonies de désert ou de population, les colonies de régions connues ou inconnues, etc.) est en parfaite harmonie avec les préoccupations actuelles. Dans ce cadre, j'y avais publié un petit essai d'uchronie juridique, alors diversement apprécié d'ailleurs, que je livre ici et intitulé Ranger l'homme ou ranger l'animal?.