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La France peut-elle survivre à la défaite de 1940? Que n'a-t-on dit et écrit depuis ! "Comme en 40" quand on va au casse pipe, les français ne se sont pas battus ; les français reculaient devant l'avance des allemands, trois allemands faisaient prisonniers une division française, etc.  

C'est tellement français se s'auto flageller et tellement ringard d'y revenir...  

1370383 6 093a le-general-de-gaulle-lors-de-l-appel-du-18-jEt cela nourrit tellement de bonnes blagues, comme celles du cabinet de Georges Bush au temps du refus français d'aller en Irak du genre : qu'est-ce qu'on apprend à Saint-Cyr, dire "je me rends en toutes les langues... POurquoi les allemands ont-ils mis plus de trois jours pour envahir la France? parce qu'il y avait du broullard..;Elle est bonne chef, comme on dit dans "Mais ou est donc passée la 7è compagnie", éternelle ritournelle de la franchouillardise... AU passage, l'armée française, la 1ère armée, a mis moins de temps pour franchir la France de Saint-Tropez au Rhin, en 1944, que les allemands en 1940. 

 

On oublie tellement les 100 000 morts français, les propos de Guderian qui se plaint de la résistance acharnée des français, le fait que la quasi totalité des français prisonniers l'ont été entre le 17 juin et le 25 juin 1940, c'est-à-dire entre le moment om le funeste Pétain annonce "c'est le coeur serré que je vous demande de cesser le combat"... Cesser le combat? Mais les conditions d'armistice ne sont même pas encore demandées ! Et Weygand d'ordonner partout de cesser r toute résistance, avant de changer l'ordre, mais c'est trop tard. Alors non, la défaite de quarante n'est pas le fait des soldats, de la troupe, mais bien de ses chefs, de Gamelin, de Weygand, de Pétain et des autres, de tout ceux qui n'ont pas entendu les sonnetes d'alarmes, celles d'un modeste colonel évincé de tout (de Gaulle bien sûr), parmi bien d'autres d'ailleurs...

  Il reste que cette défaite sonne le glas de la pussance française après avoir été pendant des siècles la première des premières, que Roosevelt ne pardonnera jamais.  

Et donc il est utile et nécessaire d'y revenir. 1940 c'est Narvik, c'est la tragédie annoncée, c'est le statut des juifs, c'est le procès de de l République, c'est le retour des valeurs contre-révolutionnaires, c'est l'Appel du 18 juin, c'est Dakar et les morts français par des français, c'est le Maréchal, symbole de l'espoir puis incarnation du défaitisme et de la collboration, c'est Laval, c'est Montoire.  

1940, c'est l'histoire de France en résumé, en photographie.  

Deux ouvrages y contribuent, très différemment.      

genere-miniatureMax Gallo, d'abord, avec son style toujours superbe (lire aussi son De gaulle en 4 tomes), qui brosse un tableau assez romantique, mêlant le tragique et l'histoire, le renoncement, la détresse et l'espoir.

  

  

1940-thumb-100x153Jacques Azéma, ensuite, un universitaire, qui propose une analyse de cette histoire, une histoire d'après Paxton, d'après l'histoire de l'histoire de 1940 et de d'effacement de la défaite dans un premier temps (nous sommes tous des résistants, de l'oubli ensuite, puis de la culpabilité (nous sommes tous des collabos), puis de la nuance.

  

 

 

Enfin, contre tous les tristes culs qui trouvent que non, décidément, les mémoires de guerre du Général de Gaulle, ce n'est pas de la littérature méritant d'être inscrit au programme de terminale, lisons ou relisons ce monument que sont les Mémoires de guerre, L'appel, 1940-1942, l'unité, 1942-1946, Le salut, 1944-1946 c'est chez la Pléiade (qui à l'habitude de publier des mauvais auteurs, c'est bien connu) ou bien en livre de poche.

mdg1mdg2mdg3Sans doute le choix du troisième tome, le plus politique, j'aurais préféré le 1er. Dans Le salut, il (le général) ose s'en prendre au gouvernement des partis, c'est vous dire, ces mêmes partis qui, disqualifiés en 1940 par leur participation presque unanyme au coup d'Etat de Pétain, le parlement du front populaire!, ont été rééintégré dans le Conseil National de la Résistance à la demande expresse du général de Gaulle formulée à Jean Moulin, contre son avis et surtout contre celui des principaux chefs de la Résistance, qui rétablit la République et fonda la France Combattante sur les principes démocratiques, quand tout le monde oublie un peu vite que jusqu'en 1942, la plupart étaient et demauraient pétainistes.  

Pour les fans voir aussi le fil de Benjamen Stora : le grand charlesle grand charles

   

 

 

vichysto résistantsPétain n'est décédément pas mort, ce qu'un livre récent illustre avec fracas, Les vichysto-résistants, de Bénédicte Vergez-Chaignon.

Tag(s) : #témoignages
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